Le chiendent, mal aimé des jardiniers et si bon pour la santé !

Posté le22/06/2020

De bien mauvaise réputation au jardin, le chiendent est pourtant un diurétique d’une efficacité remarquable contre les troubles urinaires ! Portrait d’une plante médicinale méconnue.

Chiendent - phytothérapie

  • Nom latin : Elymus repens (anciennement Agropyrum repens ou Triticum repens)
  • Nom commun : Chiendent officinal, froment ou blé rampant, herbe aux deux bouts, herbe à chiens, laitue ou salade de chien, chiendent des boutiques, gramen ou gramon, sainte-neige, petit chiendent
  • Famille : Graminées (Poacées)
  • Partie utilisée chez Herbiolys : Rhizome
  • Protocole de fabrication : Eau de source faiblement minéralisée, alcool de grain bio (sans gluten), rhizome de Chiendent frais bio. Mise en macération immédiate sur le lieu de cueillette, stockage en récipient en verre.

 

 

Le chiendent, bête noire du jardinier

 

S’il est une herbe que tous les jardiniers et agriculteurs connaissent et détestent aussi bien souvent, c’est le chiendent ! Nul jardin, prairie ou champ n’en a jamais connu… A tel point qu’il est l’objet d’une expression célèbre dans la langue française : ne dit-on pas « pousser comme du chiendent » pour évoquer une plante à la croissance rapide que rien ne semble arrêter ?

 

Il est vrai que le chiendent se plait partout : sur sol sec ou humide, argileux ou sablonneux, riche ou pauvre, sain ou pollué, en plaine et jusqu’à 2000 mètres d’altitude ! On retrouve cette herbacée vivace et envahissante dans tout l’hémisphère nord, de l’Europe à l’Asie ou l’Amérique du nord et même jusqu’en Australie, pourvu que le climat y soit relativement tempéré.

 

Le chiendent est une graminée au même titre que le blé ou le seigle. Ses tiges raides terminées par des épis évoquent d’ailleurs instantanément cette filiation. Son long rhizome s’enfonce profondément en terre, le rendant difficile à déloger. Une fois installé, la multiplication du chiendent est rapide et se fait grâce à ses graines, ses rhizomes et surtout grâce à ses stolons.

 

Considéré comme une mauvaise herbe au jardin, le chiendent recèle pourtant d’intéressantes propriétés thérapeutiques tout comme le plantain.

 

Lire aussi : « Le plantain, une mauvaise herbe dont on aurait tort de se passer. »

 

 

Le chiendent, reconnu en phytothérapie depuis plus de 2000 ans

 

Malgré sa mauvaise réputation au jardin, le chiendent est connu des phytothérapeutes depuis plus de 2000 ans pour ses propriétés thérapeutiques. C’est Pline l’ancien, naturaliste et écrivain romain qui l’évoque pour la première fois comme une plante médicinale, notamment utilisée contre les calculs rénaux.

 

Son contemporain Dioscoride, médecin, botaniste et pharmacologue grec, apporte plus de précisions au sujet des vertus médicinales du chiendent : il le conseille contre les problèmes urinaires, notamment la difficulté à uriner, les calculs rénaux ou biliaires mais aussi pour calmer les douleurs de la vessie et de l’intestin.

 

Le chiendent est par la suite régulièrement évoqué par les botanistes et phytothérapeutes au travers des âges, tout particulièrement à partir du XVIIème siècle. Il est alors considéré comme l’une des plantes médicinales incontournables de la sphère urinaire, et il est alors employé dans les cures de drainage au printemps au même titre que la phytothérapie de Pissenlit (Taraxacum campylodes).

 

Lire aussi : « Les 4 plantes du drainage printanier »

 

 

Le chiendent, draineur et excellent diurétique

 

Ce n’est pas pour rien que le chiendent est reconnu depuis si longtemps pour ses vertus sur la vessie et les reins ! Grâce à sa richesse en fructosanes, le rhizome de chiendent augmente le volume et la production des urines (diurèse) tout en favorisant leur élimination. La plante diurétique par excellence !

 

Se faisant le chiendent améliore l’évacuation des toxines par l’organisme : c’est donc une plante médicinale intéressante lors d’une cure détox. En toute logique, l’extrait hydroalcoolique de chiendent est également conseillé en cas de cystite, d’infection urinaire, de calculs au niveau de la vessie, de la vésicule biliaire ou des reins, ou encore de coliques néphrétiques.

 

L’action dépurative du chiendent se retrouve également au niveau de la sphère digestive car il agit aussi sur le foie et la vésicule biliaire. Cholagogue, la phytothérapie de chiendent facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin et stimule donc la digestion. Il peut être un complément intéressant pour accompagner un régime, en association avec le bourgeon de Frêne (Fraxinus excelsior) ou de Genévrier (Juniperus communis).

 

Lire aussi : « 3 bourgeons pour une cure minceur réussie »

 

Le chiendent, contre les rhumatismes et les problèmes de peau

 

En tant que draineur, l’extrait hydroalcoolique de chiendent va également avoir un effet sur les rhumatismes, l’arthrose, la goutte et les douleurs ou inflammations articulaires en général. Son action drainante va permettre à l’organisme de se débarrasser de l’acide urique accumulé au niveau des articulations et responsable des symptômes inflammatoires. Le chiendent pourra être associé avec le bourgeon de Cassis (Ribes nigrum) ou la Sève de bouleau.

 

Le chiendent peut aussi intervenir sur les problèmes de peau : boutons, acné, dartres, couperose ou encore eczéma. La décoction de chiendent était utilisée autrefois en application externe pour soigner les peaux atopiques, les dermatoses et… les hémorroïdes ! On pourra dans ce cas lui adjoindre avec succès la phytothérapie d’Hamamélis (Hamamelis virginiana).

 

Enfin, grâce à son action sur le foie, l’extrait hydroalcoolique de chiendent peut être intéressant à la ménopause pour aider l’organisme à se débarrasser des dérivés hormonaux stockés dans le foie. Il pourra alors être utilisé avec la gemmothérapie de Romarin (Rosmarinus officinalis) ou la phytothérapie de Sauge sclarée (Salvia sclarea).

 

Lire aussi : « Les 5 plantes de la ménopause »

 

 

Voir la phytothérapie de Chiendent bio

 

 

 

 

Cet article n’est pas destiné à l’automédication : les conseils cités dans ce texte sont délivrés à titre informatif et ne remplacent en aucun cas un avis ou une prescription médicale. Ils ne sauraient se substituer aux diagnostics et ordonnances délivrés par les médecins qui sont les seuls habilités à délivrer des traitements médicaux thérapeutiques.

 

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