Le saule blanc, aspirine naturelle depuis l’Antiquité

Posté le26/09/2019

Utilisé depuis l’antiquité pour lutter contre la fièvre et la douleur, le saule blanc est à l’origine de l’un des plus célèbres médicaments du XXème siècle : l’aspirine.

 

Herbiolys phytothérapie bio saule aspirine

 

Nom latin : Salix alba

Nom commun : Saule blanc, osier blanc, saule argenté, sandre

Famille : Salicacées

Partie utilisée chez Herbiolys : Ecorce et feuille fraîche

Protocole de fabrication : Eau de source faiblement minéralisée, alcool de grain bio (sans gluten), écorce et feuille de Saule blanc frais bio. Mise en macération immédiate sur le lieu de cueillette, stockage en récipient en verre.

 

 

Le saule, un arbre d’eau

 

Présent essentiellement dans l’hémisphère nord dont il recherche avant tout la fraîcheur, le saule compte aujourd’hui plus de 500 espèces. Parmi elles, le saule blanc, Salix alba de son nom latin, est l’espèce la plus commune.

 

C’est un arbre de taille moyenne, qui peut atteindre 10 à 12 mètres. Ses feuilles ont une forme caractéristique de l’espèce, en forme de lance : on les dit lancéolées. Le saule recherche avant tout l’humidité, c’est pourquoi il partage souvent les berges des cours d’eau avec le frêne ou l’aulne.

 

Son nom latin Salix vient d’ailleurs de là ! Les Celtes le nommèrent ainsi en associant le mot « sal » qui signifie « proche » et le mot « lis » qui veut dire « eau » : proche de l’eau. Pour eux le saule était considéré comme l’arbre de la mort, ils élevaient d’ailleurs les tombeaux funéraires au bord des marécages. Dans la mythologie grecque, le saule était associé à Déméter, déesse de la terre et des moissons.

 

Le bois du saule, ou osier, sert depuis des centaines d’années à la confection de paniers en vannerie. A la fois souple et robuste, il est facile à tresser et résistant à l’humidité.

 

 

Le saule, utilisé depuis l’Antiquité en phytothérapie

 

L’usage du saule en médecine traditionnelle est connu depuis l’Antiquité. Pline l’Ancien le louait pour ses vertus cicatrisante et antalgique. Dioscoride disait du saule qu’il pouvait rendre stérile, puis Hippocrate le conseillait contre les rhumatismes et douleurs articulaires.

 

Plus tard, l’école de Salerne, au Moyen-Age, le conseillait pour refroidir les ardeurs de « ceux qui sont trop eschauffez en cas d’amour ». On donnait donc du saule aux moines et aux nonnes pour les aider à résister à la tentation de la luxure !

 

Il fut aussi prêté au saule d’étranges pouvoirs, parfois maléfiques… Robert Graves écrit en parlant du saule : « Ses liens avec les sorcières sont si forts dans l’Europe du Nord que les termes sorcière (witch) et méchant (wicked) dérivent du mot utilisé pour nommer l'osier (wicker) ». Sainte Hildegarde de Bingen le pensait capable de susciter la mélancolie et l’amertume. Une croyance populaire voudrait que boire une décoction de saule rende invisible !

 

La tisane de saule fut utilisée traditionnellement pour faire baisser la fièvre, soulager la douleur notamment les rhumatismes, et lutter contre les refroidissements en général (rhume, affections diverses). C’est au XIXème siècle que fut isolée pour la première fois la molécule à qui le saule donna son nom : la salicyline ou acide salicylique.

 

 

La salicyline, ou acide salicylique, l’aspirine naturelle

 

L’action fébrifuge de la salicyline, c’est-à-dire sa capacité à faire baisser la fièvre, a été démontrée en 1829 par un pharmacien français du nom de Pierre-Joseph Leroux, qui avait réussi à l’extraire du saule de façon pure.

 

Ses travaux furent repris quelques années plus tard par Bayer, industriel allemand de la chimie qui mis au point la version synthétique de l’acide salicylique, inventant ainsi l’acide acétylsalicylique, plus connu sous le nom d’aspirine… ce qui fit la fortune de l’entreprise. On en consommerait aujourd’hui près de 40 000 tonnes par an dans le monde !

 

La présence de salicyline explique donc en grande partie les vertus thérapeutiques de l’extrait hydro-alcoolique de saule blanc : anti-inflammatoire, antalgique (contre la douleur), fébrifuge (contre la fièvre), sédatif léger (apaise le système nerveux). Mais elle seule ne fait pas tout !

 

Le saule contient aussi d’autres salicylates, molécules de la même famille que la salicyline, des flavonoïdes (tanins) et des phénols, entres autres. C’est la combinaison de ces différentes familles de molécules qui lui confère toutes ses propriétés, sans pour autant engendrer d’effets secondaires indésirables (allergies, ulcère de l’estomac…) contrairement à l’aspirine !

 

 

Le saule, contre la fièvre et la douleur

 

La phytothérapie de saule sera donc en premier lieu utilisée pour faire baisser la fièvre. On l’utilise avec succès en cas d’infection avec montée en température comme la grippe par exemple. Attention néanmoins, l’extrait hydroalcoolique de saule blanc est déconseillé aux enfants et adolescents. Pour faire chuter la fièvre des plus petits, on lui préférera la phytothérapie de Sureau noir (Sambucus nigra). Lire aussi notre article « Les 6 plantes indispensables des enfants ».

 

L’extrait hydroalcoolique de saule agit avec succès sur la douleur d’une manière générale, qu’elle soit localisée au niveau musculaire (courbatures, crampes), articulaire (rhumatismes, arthrite, goutte) ou tendineux et ligamentaire (tendinite, entorses, foulure).

 

En tant qu’anti-inflammatoire, le saule va aider à soulager les maux de tête, migraines, douleurs dentaires et phases inflammatoires (allergies ou maladies auto-immunes). On pourra l’associer au bourgeon de Cassis (Ribes nigrum) pour un travail en profondeur, ou si les symptômes sont récurrents.

 

Antispasmodique, le saule soulage les règles douloureuses. Attention toutefois, il sera déconseillé en cas de règles abondantes ou de blessure récente, car comme l’aspirine il aura pour effet de fluidifier le sang et donc d’augmenter le débit sanguin. Dans ce cas on lui préférera l’extrait hydroalcoolique de Sauge sclarée (Salvia sclarea).

 

Enfin, le saule blanc va aider à calmer les personnes stressées, anxieuses ou souffrant d’insomnie grâce à son action sédative. On pourra dans ce cas lui associer la gemmothérapie de Figuier (Ficus carica) ou encore le bourgeon d’Aubépine (Crataegus monogyna) si le stress s’accompagne de palpitations ou de troubles cardiaques.

 

L’extrait hydroalcoolique de saule est contre-indiqué en cas de troubles de la coagulation ou d’allergie à l’aspirine. Déconseillé en cas de prise d’anti-coagulants ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.

 

Voir la phytothérapie de Saule blanc bio.

 

 

Le bourgeon de Saule blanc, pour apaiser le système nerveux

 

Peu connu, le bourgeon de Saule blanc est pourtant un excellent calmant du système nerveux. On le recommande en gemmothérapie pour les personnes anxieuses, dont l’état nerveux se manifeste sous forme de crises d’angoisses, d’hystérie, d’insomnie, de tendance maniaque ou encore de troubles digestifs divers (hyperacidité de l’estomac, ballonnements, colites et douleurs associées à la digestion).

 

Il est également recommandé pour calmer les troubles sexuels comme le priapisme, la nymphomanie, l’éréthisme sexuel ou encore réguler une libido trop importante.

 

Voir la gemmothérapie de Saule blanc bio.




Le saule, 38ème fleur de Bach

 

La fleur de saule blanc est également connu pour être l’une des 38 fleurs originales du Dr Bach, sous son nom anglais Willow. Elle est conseillée en premier lieu aux personnes qui s’abandonnent au découragement voire au désespoir devant les difficultés de la vie.

 

Souvent caractérisées par une attitude de victime, elles perdent peu à peu l’intérêt pour ce qui les entoure : travail, loisirs, appétit… Et leur désespoir grandit avec l’isolement dans lequel elles s’enferment.

 

L’élixir floral de Saule n°38 (Willow) va aider à faire face à ses responsabilités pour reprendre pleinement sa vie en main, tout en retrouvant optimisme, dynamisme et joie de vivre.

 

Voir l’élixir floral de Saule bio – Willow n°38

 

 

 

 

Cet article n’est pas destiné à l’automédication : les conseils cités dans ce texte sont délivrés à titre informatif et ne remplacent en aucun cas un avis ou une prescription médicale. Ils ne sauraient se substituer aux diagnostics et ordonnances délivrés par les médecins qui sont les seules habilités à délivrer des traitements médicaux thérapeutiques.

 

 

Crédit photo : Gérard Ducerf www.promonature.com

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