Interview de Céline MAYOR, créatrice d’Alpen Para

Posté le03/12/2021

Nous sommes allés à la rencontre de Céline Mayor, qui commercialise les produits Herbiolys au sein de sa boutique Alpen Para à Annecy-le-Vieux.

Alpen Para
 

Bonjour Céline, pouvez-vous nous dire quand avez-vous fondé cette boutique ?

On a créé Alpen Para en décembre 2019 avec mon partenaire & associé Julien Serieys.  Le temps de faire quelques petits travaux et d’approvisionner nos stocks, on a ouvert la parapharmacie au grand public en janvier 2020.

 

Donc juste avant le Covid-19 et le premier confinement. Comment avez-vous géré la situation ?

Les parapharmacies avaient le droit d’être ouvertes pendant le premier confinement. Une chance pour nous, car cela aurait été très compliqué si on avait dû rester fermé. Nous avons dû nous organiser et nous adapter aux restrictions mises en place face à l’épidémie de Covid-19. On a aménagé les horaires et on a réorganisé le magasin en mettant le comptoir à l’entrée du magasin (heureusement il faisait beau). Si on se replonge dans le contexte, à l’époque, nous n’avions ni masques ni gants, on ne pouvait laisser les gens toucher à tout et désinfecter ensuite tous les produits cela aurait trop compliqué. Il a donc fallu trouver des solutions et s’adapter.

Malgré cette période compliquée nous avons réussi à développer notre clientèle, et ça grâce notamment au monde qui attendait son tour à l’extérieur du magasin. On a créé des liens très forts avec notre clientèle à ce moment-là, des liens qui sont toujours présents encore aujourd’hui. Les gens prenaient des nouvelles de ma famille et moi de la leur. C’était un contexte tellement particulier. Ça nous arrive encore aujourd’hui d’en discuter avec nos clients qui venaient pendant le confinement. Il faut dire que nos produits collaient parfaitement à ce que les gens avaient envie de consommer et de soutenir à ce moment-là : des soins locaux et naturels.

 

Est-ce qu’il s’agit d’une reconversion professionnelle pour vous ? Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai été diplômée il y a 15 ans en tant que préparatrice en pharmacie. J’ai d’abord beaucoup travaillé en pharmacie de ville, ayant en charge la parapharmacie et/ou le laboratoire.

Puis pendant 4 ans j’ai travaillé dans une agence qui s’occupe du développement des pharmacies et qui les accompagne pour développer leurs chiffres d’affaires. C’était vraiment très enrichissant pour moi la gestion d’une officine pour apprendre à reconnaitre quels produits sont à développer, comment gérer une boutique et développer un chiffre d’affaires. C’est une vision que je n’avais pas du tout quand je travaillais derrière un comptoir. C’était aussi très intéressant de pouvoir apporter un regard extérieur et conseiller sur « comment développer un univers ». On apprend à reconnaître les marques porteuses des marques moins attractives, par rapport, entre autres, au secteur de chaque point de vente et à objectivement, leur accorder la place qu’elles méritent dans l’espace de vente.

Après ces 4 ans, je suis finalement revenue au comptoir. C’est là que j’ai vu un changement important des attentes des patients et que j’ai pris conscience que les mentalités étaient en train de changer. Avant, on me demandait directement des antibiotiques sans ordonnance (que je ne pouvais donner bien sûr), et là on me demandait de l’échinacée ou autre solution naturelle. J’avoue que je suis restée scotchée.

Les patients ont enfin pris conscience que les médicaments n’étaient pas sans conséquences et se tournent de plus en plus vers des solutions naturelles en première intention. Surtout ici, à Annecy, c’est LA ville du bien-être, du sport avec un beau pouvoir d’achat.

Aujourd’hui mes clients viennent me voir afin de trouver des solutions naturelles et commencent à intégrer la prévention plutôt que le traitement ce qui n’était pas gagné il y a quelques années. Cela permet « de prévenir plutôt que de guérir ». Et c’est bien là toute la différence entre l’allopathie et sa médecine chimique telle que nous la connaissons depuis toujours dans nos sociétés civilisées et les traitements naturels et sa médecine alternative qui prône le « rester en bonne santé ».

Alors bien sûr on ne peut pas tout soigner, mais au moins on peut se passer de certaines molécules et essayer de proposer une alternative naturelle pour préserver le corps des effets secondaires des médicaments.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de fonder votre propre parapharmacie ?

C’est un vrai projet de vie pour moi. J’y pense depuis que j’ai commencé mes études. Je viens de la pharmacie, j’ai eu plusieurs expériences et après 15 ans dans le métier j’ai eu envie de proposer ma vision de la santé et du bien-être.

Alpen Para est aussi une aventure familiale puisque dans cette belle expérience j’ai emmené mon futur mari julien SERIEYS, c’était une évidence pour moi, Julien est un entrepreneur né, diplômé d’une belle école de commerce et spécialisé dans le marketing digital.

Son regard extérieur vers l’univers de la parapharmacie m’a beaucoup aidé à proposer une offre produit différente, l’idée était d’ouvrir une parapharmacie de produits naturels et bio. En effectuant nos recherches, on s’est rendu compte que toutes les marques qui nous plaisaient étaient dans les Alpes. Alors nous avons creusé pour proposer les produits les plus locaux possibles (des Alpes et de notre région) ; c’est comme ça que « Alpen Para » est née.

 

Quels produits commercialisez-vous chez Alpen Para ?

Nous commercialisons tous les univers d’une parapharmacie classique, mais à notre image avec des soins Bio, naturels et locaux : des produits d’hygiène, de cosmétique, parfumerie, maquillage, des compléments alimentaires et de la médecine naturelle (phytothérapie, gemmothérapie, …), de la cosmétique solide, et même des articles de décorations qui ont été fabriqués localement.

Ici, nous sommes dans une démarche zéro déchet. On choisit des produits recyclés, recyclables, rechargeables et/ou réutilisables mais aussi des produits designs, qui sont visuellement jolis. Pour nous l’objectif c’est de trouver des produits « zéro déchet » qui soient « beaux et bons ».

Avant la présentation du zéro déchet laissait un peu à désirer et on n’avait pas forcément envie de les voir trainer dans sa salle de bain. Aujourd’hui on mise tout sur l’accessoire durable et déco et cela fait toute la différence dans le passage à l’acte d’achat en zéro déchet. Certaines personnes osent parce qu’elles trouvent cela jolie et écologique.

On a aussi quelques marques avec lesquelles on fait du vrac, mais juste sur quelques produits (shampoing, savon, etc.), ce n’est pas notre cœur de métier.

 

Comment choisissez-vous vos fournisseurs ?

Dès qu’une marque se présente, on analyse son histoire, son positionnement, son sourcing de matières premières, ses packagings, sa démarche de distribution, … et on choisit si on souhaite la référencer ou pas dans notre magasin.

Toutes les marques de la région ne sont pas référencées chez nous, ce n’est pas qu’elles soient mauvaises, c’est juste que nous ne sommes pas dans la même philosophie.

Je me considère comme une ambassadrice des marques présentent chez Alpen Para, donc si j’ai un doute sur une marque, je ne pourrais pas la représenter. L’idée de créer sa société, c’est aussi de pouvoir référencer les produits auxquels on croit vraiment.

 

Quels sont vos critères de sélection ?

En priorité la qualité du produit.

Ensuite la provenance des matières premières. Aujourd’hui c’est facile de mettre un label bio sur un produit et de faire du green washing à outrance donc je veille à avoir des marques qui sont réellement sensibles à notre environnement et à notre santé. Je recherche des fournisseurs qui ont un engagement environnemental, des marques qui ont du sens ! Notre génération ne peut plus se permettre de faux semblant et de dire « on fait maintenant, les conséquences, on verra plus tard ». Nous favorisons donc les circuits courts avec des entreprises locales, qui utilisent des produits locaux et pas des produits qui viennent de l’autre bout de la planète. C’est en partie pour ça que je travaille avec Herbiolys, parce que vous récoltez des plantes françaises, que vous avez un vrai engagement pour la santé et la nature et les créateurs ont le même état d’esprit que nous.

Enfin et surtout, l’histoire du créateur, ça compte beaucoup pour moi. Des personnes qui créent juste pour faire du business ça ne m’intéresse pas, j’ai besoin que les gens aient une vraie histoire, une démarche. Ce qui m’intéresse, c’est comment le fondateur en ait venu à créer sa marque, comment il source ses produits, et comment il les distribue ! Référencer des produits qui se retrouvent dans les grandes enseignes de parfumerie, très peu pour moi.

 

Comment avez-vous connu la marque Herbiolys ?

J’ai fait toutes les formations de santé au naturel (gemmothérapie, phytothérapie, etc.) pendant ma formation de préparatrice en pharmacie. Et c’est une naturopathe qui m’a parlé d’Herbiolys. J’ai regardé la composition des complexes, qui avaient l’air très intéressants avec les différents bourgeons et plantes qui les composent, l’éthique de la marque, etc. J’ai beaucoup échangé par téléphone avec Céline Bouyssonie et j’ai décidé de les essayés par moi-même.

Ce qui m’a plu également, c’est le panel assez large de plantes qui permet de cibler un grand nombre de besoins. Aujourd’hui, je référence les gammes de phytothérapie, gemmothérapie (avec et sans alcool), les complexes, et bientôt, les élixirs floraux (pour l’instant je n’ai que le Remède de secours).

Et en plus vous êtes dans les Alpes, parfait ! 

 

Est-ce que vous êtes satisfaite de l’évolution de votre boutique ? Avez-vous des projets pour la suite ?

La boutique fonctionne mieux que ce qu’on espérait alors oui ! Et bien sûr on a un million de projets qui sont en train d’arriver pour 2022…

 

Dernière question anecdotique : si vous partiez sur une île déserte, quelle plante emmèneriez-vous ?

Mon framboisier ! Je ne peux pas vivre sans. Je suis une fille dans toute sa splendeur, quand tout va bien de ce côté-là, tout roule !! (On rigole toutes les deux)

Plus sérieusement, je pense qu’il faut faire passer le message : il faut s’intéresser à ce que la nature nous offre pour prendre soin de nous. Et aussi regarder d’où vient le problème à la source, avant de vouloir à tout prix tout régler avec des médicaments.

La morale de l’histoire est, qu’avant de prendre un médicament pour régler ses problèmes il faut apprendre à réorganiser sa vie. Que pour maigrir, il faut manger moins et bouger plus, que pour être bien dans sa tête il faut s’aimer soi-même avant tout et s’entourer des bonnes personnes et qu’un comprimé n’est pas la réponse à tout.

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