Vanessa Goblet responsable qualité chez Herbiolys Laboratoire

Posté le16/02/2021

Vanessa Goblet est pharmacienne. Embauchée par Herbiolys au poste de responsable qualité, nous partageons ici un moment de conversation avec elle où elle évoque le parcours qui l’a menée jusqu’à nous et sa mission au sein du laboratoire.

Bonjour Vanessa.

Bonjour Flora.

J’aimerais que tu nous parles d’abord de ta formation.

Je suis docteur en pharmacie, spécialisée en affaires réglementaires. Cela veut dire que je gère toute la législation autour des industries de santé (pharmaceutique, alimentaire ou cosmétique). Ça concerne les vérifications réglementaires et les démarches administratives nécessaires à la mise en place d’un produit de santé sur le marché en France et en Europe.

Concrètement pour Herbiolys, à quoi ça sert ?

Notre secteur d’activité est le complément alimentaire et les cosmétiques. Il faut donc vérifier la conformité des produits par rapport à la législation française et faire une déclaration de mise sur le marché ou une rédaction de dossier d’information produit pour les cosmétiques, en accord avec les principes de sécurité et d’efficacité. C’est donc un gage de qualité pour les produits Herbiolys ! Et en étant pharmacienne, c’est assez engageant. Aujourd’hui, dans les établissement qui vendent des cosmétiques, il y a un engagement de la structure, un enjeu de responsabilité.

 

Dans ton parcours tu n’as pas toujours évolué dans le monde des plantes ?

Non, j’ai commencé dans une entreprise qui fabriquait une large gamme de produits à base de plantes, non bio. Cette entreprise faisait des compléments alimentaires, de la cosmétique et des médicaments. Après cette première expérience je me suis orientée totalement vers le médicament.

Et par la suite je suis revenue à mes premières amours. Et me voici ! A titre personnel, j’ai décidé de suivre une formation pour parfaire mes connaissances des plantes médicinales. Il s’agissait d’une formation sur le terrain, la théorie ayant déjà été apprise pendant mes études de pharmacie. J'ai donc suivi une formation de l’université des plantes. Je suis partie pendant 4 semaines durant 3 années consécutives, en formation auprès d'un couple passionné, elle ethnobotaniste et lui ingénieur agricole. Il s'agit d'une approche sensible avec une information botanique. On regarde les plantes, on les observe, on les goûte, de la racine jusqu’à la graine.

fleurs-calendula

Pourquoi as-tu ressenti le besoin de faire cette formation ?

Dans ma formation initiale j’ai appris à reconnaitre des plantes sèches, mais en fait, j’étais incapable de dire à quoi elles ressemblaient dans la nature …. (Rires) L’avantage de cette formation c’est qu’elle enseigne la signature des plantes. C’est-à-dire qu’avec ses caractéristiques physiques, olfactives, ses couleurs, elle donne tous les signes pour lire les propriétés thérapeutiques dans lesquelles elle peut être utilisée. Le principe de signature des plante est une théorie qui a été développée au 16ème siècle et qui a été ensuite très vite oubliée. J’avais vraiment besoin de compléter ma formation très scientifique et académique par quelque chose de plus sensoriel.

C'est aussi grâce à cette formation que je savoure tous les moments au laboratoire où je suis en contact direct avec le végétal. J'apprécie le fait de les appréhender d'un point de vue à la fois scientifique et sensoriel.

Et quelle est ta plante préférée ?

Le millepertuis !

Pour ses vertus antidépressives ? (Rires)

Elle dégage quelque chose particulier pour moi. J’aime son côté solaire !

Et puisque j'habite dans les Hautes-Alpes, je citerai aussi l’édelweiss.

Pourquoi l’édelweiss ?

En la regardant, il y a cette douceur, cette force…

En élixir floral elle t’aide à concrétiser tes projets de vie.

Tu l’as essayée ?

Mais oui ! D’ailleurs je suis là !!! (Rires)

Peux-tu nous parler de ton utilisation personnelle des plantes et des produits Herbiolys ?

J’en consomme d’abord pour me nourrir. En cuisine, j'en mets partout, tout le temps… Et j'aime les cuisines du monde. Tout ce qui est ancré dans les cultures. J’utilise beaucoup d’épices : du curcuma, du gingembre, du romarin, du thym… Je pense que prendre soin de notre santé passe avant tout par là. Depuis que j'ai emménagé dans les Hautes-Alpes, j’ai cueilli beaucoup de millepertuis et du thym aussi. Maintenant j’ai hâte que le printemps arrive !

Tout au long de l'année, je fais beaucoup de tisanes pour soigner et réguler les bobos du quotidien: au niveau digestif ou pour soulager diverses douleurs. J’utilise les plantes pour moi et aussi pour mes enfants. Je trouve que l’usage externe pour les enfants est vraiment approprié. Sous forme de macérat huileux notamment. En gemmothérapie sans alcool, j’ai utilisé du noyer.

L'huile de plantain a été très efficace pour soigner l’eczéma du nourrisson chez mon fils. Je suis ravie de constater qu'il n'a plus de plaques ! Avec les enfants, je suis dans le préventif et je fais intervenir le curatif assez tôt dans le traitement des symptômes. Souvent, en quelques jours seulement, le problème est estompé et la maladie ne se développe pas.

Et de mon côté, je fabrique aussi des macérats huileux. J’en ai fait à la lavande cet été. Pour les démangeaisons c’est super. Pour les problèmes de sommeil ou de nervosité chez les enfants, ça fonctionne aussi très bien.

En ce moment tu es enceinte. Tu ne prends plus aucun produit ?

Ces jours-ci, je ne prends rien. Mais j’ai pris de l’échinacée pour renforcer mon immunité. Quand j’ai des maux de tête, je prends du saule et de la reine des prés. Pour éviter les vergetures sur mon ventre, j’applique quotidiennement de l’huile de pâquerette !

Je suis dans une démarche ou je complète l’aromathérapie avec de l’élixir floral, de la phyto et des tisanes.  J'alterne les plantes fraiches et sèches en fonction de la saison. J’utilise l’homéopathie aussi.

Et en ce qui concerne le recours aux médicaments, je suis plutôt dans une démarche où je limite la prise au maximum. C’est aussi la démarche que j’adopte auprès de mes enfants. Et me concernant, je peux pousser cette démarche très loin ! (Rires)

Encore plus en étant enceinte…

En venant dans les Hautes-Alpes, as-tu remarqué un changement au niveau de ta santé ?

Oui. Je trouve que le sommeil est meilleur. Il suffit à lui seul à améliorer notre santé. L’air pur aussi. Je trouve qu’ici, la nature nous transmet une certaine énergie. C’est la force des montagnes ! Quand on se déplace entre les montagnes le matin, quand on les aperçoit, il y a une force qui nous motive. C’est vrai. Les montagnes et aussi les rivières nous transmettent quelque chose de particulier. Il y a une vraie dynamique du paysage ! Et puis cette luminosité. J’ai rarement vu une telle luminosité. Je viens de Paris où il fait gris une grande partie de l’année et où tu n’as pas de vision de l’horizon. Ici, tu vois l’horizon avec une lumière incroyable ! Du coup quand il fait gris, on a le moral dans les chaussettes … (Rire) Je n’ai jamais passé un automne aussi beau ! Et j’ai trouvé l’hiver avec la neige agréable. Cette année, j’ai pu vivre les saisons intensément. On a souvent tendance à oublier de vivre au rythme des saisons…

C’est un rythme que tu vis aussi dans ton travail finalement. Puisque la production du labo dépend de la saison des plantes.

En effet, c’est un avantage indéniable de se dire que lorsque la nature s’éveille, l’activité va reprendre. Et de penser aussi que si une plante manque, la production est directement impactée par ce que la nature veut bien nous donner. C’est beau et pur... mais parfois stressant aussi ! Et ça change ma perception du métier de constater que dans la production chez Herbiolys, il y a finalement peu d’intermédiaires. C’est un gage de qualité ! Cela garantit la fraîcheur de la plante et la qualité des process. Tout comme les légumes qu’on achète chez un producteur, la saveur est meilleure. Je comprends tout à fait qu’Herbiolys ait choisi ce concept. On utilise la plante fraîche à peine cueillie, à peine offerte par la nature, et on la met immédiatement en macération. Il n’y a plus d’intermédiaires, ce qui est beaucoup plus simple à gérer en termes de traçabilité et donc de qualité.

 

Y a-t-il autre chose que tu voudrais nous dire ? En relation avec ta vision, notamment dans ce que tu apportes dans le cycle de production de nos produits ?

Ce que j’apporte ? De la rigueur dans le contrôle de la qualité. Je cible les facteurs de risque afin d’éviter toute non-conformité. Et ce, de la réception des matières premières en passant par la production, jusqu’à la création du produit. Les clients qui se tournent vers Herbiolys savent qu’ils ont des produits issus directement de la plante fraîche. La mise en macération sur le lieu de cueillette rend le produit très pur. C’est le gage de qualité d’un laboratoire qu’on peut qualifier de « moins petit des petits labos » ! En plus la proximité que nous avons avec nos cueilleurs instaure une relation de confiance et une maîtrise optimale de notre production.

Ma prochaine mission sera de passer une journée en immersion avec les cueilleurs. Ça va me faire un bien fou d’être dans la nature, appelée par telle ou telle plante prête à être cueillie. Ensuite on reviendra au labo avec le fruit de nos trouvailles ! Je pense que l’aspect thérapeutique de notre métier passe aussi par là. Il y a une énergie non palpable qui est présente et que l’on ressent.

D’ailleurs, je comprends totalement ce métier de cueilleur. Je ne sais pas si un jour je me lancerai dans cette voie mais c’est quelque chose que j’aimerais beaucoup faire.

Aussi, je crois savoir que certains d’entre eux sont prêts à m’accueillir pour un stage. Quand on fait partie du syndicat des simples on est forcément dans cette démarche de transmission du savoir...

Merci Vanessa !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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