Le lycope, une plante à redécouvrir contre l’hyperthyroïdie

Le lycope, plante de nos campagnes, est utilisée depuis des décennies contre les troubles de la thyroïde, en particulier l'hyperthyroïdie. Cette solution naturelle longtemps ignorée du grand public est peu à peu remise au goût du jour par les médecins et thérapeutes.

Photo extraite du livre "Les plantes Bio indicatrices" de Gérard Ducerf

Nom latin : Lycopus europaeus

Noms communs : Lycope, Lycope d’Europe, Pied de Loup, Ortie d’eau, Lance de christ, Marrube d’eau.

Famille : Lamiacées

Partie utilisée chez Herbiolys : Parties aériennes fraîches

Protocole de fabrication : Eau de source peu minéralisée, alcool de grain bio, Lycopus europaeus bio. Stockage en récipient en verre.

Le lycope, une plante utilisée de tous temps contre l'hyperthyroïdie

Lycopus europaeus est une herbacée vivace à souche rampante de la famille des Lamiacées pouvant mesurer jusqu’à 1 mètre 20. Ses tiges dressées donnent des grandes feuilles lancéolées dentées et opposées. Ses petites fleurs blanches sont tachetées de petits points rouges. Le lycope pousse au bord des lacs, des étangs, dans les zones marécageuses et les forêts alluviales.

Du côté thérapeutique, le lycope était utilisé par nos ancêtres comme fébrifuge, anti hémorragique et contre les symptômes de l’hyperthyroïdie. Elle est restée une plante discrète mais son efficacité contre l’hyperthyroïdie suscite un regain d’intérêt de la part des thérapeutes et des médecins.

Dans la littérature Lycopus europaeus est conseillé dans tous les troubles liés à une hyperthyroïdie : tremblements, amaigrissement, tachycardie, perturbation du transit, léger goitre, exophtalmie, nervosité.

Le lycope, une efficacité démontrée contre les troubles de la thyroïde

Plusieurs études ont démontré l’efficacité du lycope sur la maladie de Basedow, une maladie auto-immune avec notamment une hyperthyroïdie.

En effet, le lycope permet de diminuer le volume de la thyroïde, de réguler le rythme cardiaque, la pression artérielle, de faire baisser la fièvre et a une action sédative sur l’hypothalamus.

Le Docteur homéopathe et père de la gemmothérapie Max Tétau dans son livre « La phytothérapie rénovée » relate le cas d’une patiente âgée de 55 ans présentant un petit goitre depuis 5 ans, accompagné d’une faible exophtalmie mais avec d’importants troubles fonctionnels allant en s’aggravant, tremblements, tachycardie avec palpitations nocturnes angoissantes, nervosité, anxiété permanente et amaigrissement. Après 1 mois de prise d’extrait hydroalcoolique de Lycopus europaeus (Lycope), le goitre avait diminué de volume, les tremblements avaient régressé et les palpitations nocturnes avaient disparu, seul le problème de tachycardie persistait. Max Tétau lui conseilla donc en plus de Lycopus europaeus, Tilia tomentosa (Tilleul argenté) bourgeon et Crataegus monogyna (Aubépine) en extrait hydroalcoolique pendant 2 mois. Suite à ce traitement les tremblements disparurent totalement, le cœur ralentit passant de 110 battements par minute à 90 battements par minute et elle repris 3 kg.

Lycopus europaeus associé à Crataegus monogyna (Aubépine) et Bellis perennis (Pâquerette) en extraits hydroalcooliques s’est avéré dans certains cas efficace pour faire disparaitre les nodules thyroïdiens.

Pour une cure de Lycope nous conseillons 15 gouttes matin et soir dans un fond d'eau en cure de 3 semaines à renouveler si nécessaire. Adaptez également la posologie en fonction de vos ressentis.

Voir la phytothérapie de Lycope frais bio.

Pour plus d’informations sur le fonctionnement de la thyroïde, les problèmes d’hyperthyroïdie et les solutions en matière de nutrition, compléments alimentaires et plantes médicinales dont Lycopus europaeus, je vous invite à lire l'article de Christophe Bernard, herbaliste, formateur et auteur, sur son site Althaea Provence : L'hyperthyroïdie.

Céline Bouyssonie

Naturopathe

Cet article n’est pas destiné à l’automédication : les conseils cités dans ce texte sont délivrés à titre informatif et ne remplacent en aucun cas un avis ou une prescription médicale. Ils ne sauraient se substituer aux diagnostics et ordonnances délivrés par les médecins qui sont les seules habilités à délivrer des traitements médicaux thérapeutiques.

Crédit photo : Gérard Ducerf www.promonature.com